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La ferme des animaux, George Orwell / Quentin Gréban

Connaissez-vous La ferme des animaux ? Au moins de nom, je suppose, car cette œuvre de George Orwell est devenue un classique. Mais l’avez-vous lu ? Si ce n’est pas le cas, je vous conseille vivement cette version où le texte intégral est accompagné par les illustrations de l’artiste Quentin Gréban. 


Par une nuit d’ivresse de Mr Jones le propriétaire de la Ferme du Manoir, Sage l’Ancien, un cochon ayant le respect de tous les autres animaux du lieu, décida de prendre la parole. Il avait fait un rêve où lui revenaient les paroles de Bêtes d’Angleterre, chanté autrefois par sa mère. Il avait très envie d’entonner cet hymne avec ses amis les bêtes ; et souhaitait également évoquer avec eux la tyrannie exercée depuis toujours par les hommes sur les animaux. Le Sage mourut peu de temps après son discours, mais ses paroles avaient éveillé les consciences. Le soulèvement était proche. Il fut initié par trois cochons, Napoléon, Boule de neige et Brille-Babil. Ils chassèrent le fermier et sa femme de l’exploitation. Dorénavant, la gestion de la ferme se ferait par les bêtes elles-mêmes ; et l’on renomma le lieu Ferme des Animaux. Pour que cette vie en autonomie se passât au mieux, l’élite des cochons promulgua sept commandements, dont le premier d’entre eux était : « Tout deuxpattes est un ennemi » et le dernier « Tous les animaux sont égaux ». Les animaux ne ménagèrent pas leur peine, les journées étaient rudes, mais ils étaient satisfaits de ne travailler que pour eux-mêmes. Malheureusement, rapidement, des tensions se firent sentir. Napoléon fit de Boule de neige son ennemi tout désigné, l’évinça, et prit la tête du mouvement. Avec l’aide de Brille-Babil, le beau-parleur, il soumit les bêtes de la ferme à ses ordres, les obligeant à des travaux harassants. Peu à peu, les commandements évoluèrent jusqu’à devenir « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres »…  

Des animaux se révoltent, chassent les hommes, et prennent le pouvoir. Voilà comment, de manière bien réductrice, on pourrait résumer le texte si l’on se contentait d’une lecture littérale. Mais rapidement, on se rend compte que ce roman, écrit en 1945 par George Orwell, est bien plus que cela. La Ferme des animaux est, en fait, une satire des régimes autoritaires, et plus particulièrement une critique du régime soviétique. Ce texte est devenu un classique. Il est parfois un peu « effrayant » pour les ados de se plonger dans des romans, comme celui-ci, entrés dans le patrimoine culturel. Les versions illustrées peuvent donc être un bon moyen pour eux de les découvrir. Elles conservent le texte intégral, et les illustrations enrichissent le texte. Les éditeurs en publient de plus en plus. Je vous avais notamment parlé de la version illustrée de l’un d’un Sherlock Holmes, d’Arthur Conan Doyle ici. Cette année, plusieurs sont également sorties autour de l’œuvre de Maurice Leblanc et de son Arsène Lupin. Souvent, dans ces ouvrages, les illustrations sont d’une très grande qualité. C’est, bien sûr, le cas ici. Quentin Gréban est un illustrateur de grand talent, et on n’est jamais déçu par son travail. De plus, cette fable animalière se prête tout particulièrement à une mise en images. 
Un très bel ouvrage à offrir aux ados dès 15 ans, et qui pourra également faire plaisir à un lecteur adulte, qui le trouvera sous le sapin. 


La ferme des animaux, texte de George Orwell, illustré par Quentin Gréban, Mijade, 2021

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